Pédagogique, complète et élégante, telle apparaît l’exposition « L’empereur romain, un mortel parmi les dieux » montée par Manuella Lambert au musée de la Romanité de Nîmes jusqu’au 19 septembre. Avec 150 œuvres dont 30 provenant du Louvre.
Art officiel, politique et religion
Sacrifices d’animaux
Sous la protection d’Apollon
La famille en héros
Sous le signe du Capricorne
Dans le cadre privé
Art officiel, politique et religion
Cette exposition aux objets superbement choisis raconte les origines et la pratique du culte impérial à partir de l’empereur Auguste (63 avant J.-C.-14 après J.-C.) à Rome et sa diffusion à travers toute la Gaule romaine, Nemausus (Nîmes) comprise. Elle répond à deux monuments nîmois à l’importance politique et religieuse : la Maison Carrée et l’Augusteum, que l’on peut voir encore sur le site de la Fontaine.
L’exposition s’ouvre et se clôt sur des représentations de sacrifices d’animaux (porc, bélier, taureau), escortés en procession jusqu’au temple. C’est en 27 avant J.-C. qu’Octavien, le petit-neveu et fils adoptif de Jules César, vainqueur à la bataille navale d’Actium, reçoit le titre d’Auguste. L’empereur n’est pas considéré comme un dieu mais est qualifié de divin. Ce n’est d’ailleurs pas à lui que l’on fait des sacrifices mais à son numen (son double divin) et les libations doivent être faites à son genius (son génie) pendant les banquets.
En concentrant tout le pouvoir entre ses mains, l’empereur Auguste détient la puissance civile, militaire et même religieuse puisqu’il devient grand pontife en 12 avant J.-C. Il se place sous la protection d’Apollon auquel il dédie un temple sur le Palatin à côté de sa demeure (on en voit les colonnes sur ce bas-relief représentant Apollon, Diane, Letô et la Victoire).
L’héroïsation de l’empereur s’étend également sur toute sa famille. Nus ou à moitié nus, les membres proches de l’empereur sont représentés tels des athlètes ou des dieux. De gauche à droite, on peut reconnaître Hadrien et un prince sous les traits du Diomède (un modèle au déhanché élégant parfois attribué au sculpteur grec Crésilas) et l’impératrice Livie en Cérès, déesse de la paix et de la prospérité.
Avec ce superbe cadran solaire ou autel orné des têtes des dieux et des signes astrologiques, il est possible d’évoquer l’astrologie qu’Auguste utilise pour apparaître comme un homme providentiel. Conçu sous le signe du Capricorne (symbole de la renaissance) et né sous le signe de la Balance, il doit être considéré comme l’artisan d’un nouvel âge d’or voulu par les dieux. À sa mort et après que son corps a été brûlé sur un bucher, il est enfin placé au ciel avec les dieux.
Peu à peu, la divinisation de l’empereur et de sa famille gagne la sphère privée et il n’est pas rare de voir des statues d’hommes et de femmes avec les attributs des dieux et des déesses (ici la torche de Déméter ou l’arc de Diane). Dans les maisons, près des dieux lares, apparaissent également quantité de représentations de l’empereur que l’on prie pour qu’il protège la famille.
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