Avec « Modernités suisses », le musée d’Orsay propose d’observer les artistes actifs dans la jeune Confédération helvétique au début du XXe siècle. Débutant avec Fernand Hodler et Giovanni Segantini, elle se clôt sur le symbolisme, laisse Paul Klee de côté, mais réserve de formidables découvertes telles que Hans Emmenegger.par Guy Boyer
Suisse et moderne
Hodler, le maître
Deux fois Trutti
La révélation Amiet
Olympia helvète
Du symbolisme à l’abstraction
Suisse et moderne
Difficile de déterminer ce qui est originalement suisse dans cette production du début du XXe siècle. On voit pourtant que tous ces créateurs s’intéressent à la ligne et à la lumière, s’inspirent du réalisme de Ferdinand Hodler et du divisionnisme de Giovanni Segantini, se passionnent pour le paysage et les scènes intimes. Ici, Giovanni Giacometti prouve qu’il est aussi habile que Segantini et sa peinture faite de filaments colorés.
En une enfilade de tableaux d’Hodler (dont trois sont entrés dans les collections d’Orsay depuis sa création), l’exposition s’ouvre sur le maître du paysage suisse. Qu’il peigne les bords du lac Léman ou une figure humaine, Hodler simplifie au maximum sa composition pour insister sur des lignes parallèles ou une grande diagonale comme pour ce Bûcheron en pleine action.
La confrontation des deux portraits de Trutti Müller réalisés au même moment par Giovanni Giacometti et Cuno Amiet montrent deux voies utilisées par cette modernité suisse. Si Giacometti (à droite) peint par petites touches évanescentes le visage de cette fille d’un industriel de Soleure, Cuno Amiet (à gauche) utilise de petits coups de pinceau parallèles à la manière de Van Gogh et insiste sur les masses de couleurs, en particulier le chapeau violet.
La première révélation de l’exposition montée par Paul Müller et Sylvie Patry est le travail très varié de Cuno Amiet, qui mériterait bien une rétrospective en France. Une quinzaine de tableaux permet de voir son passage d’un style inspiré du Gauguin de Pont-Aven jusqu’à la stylisation radicale que l’on peut observer dans Le Grand Hiver (1904), qu’Orsay vient d’acheter. Ici, deux jeunes filles sont traitées en formes géométriques triangulaires et en aplats monochromes avec un jaune symbole du renouveau.
Moins révolutionnaire que la partie consacrée au paysage, la section dédiée aux scènes intimes montre une autre facette de cette modernité suisse. Aux côtés des tableaux toujours spectaculaires de Vallotton, figurent des portraits de groupe de Sigismund Righini, des femmes au balcon d’Edouard Vallet et des vues de taverne de Max Buri. De celui-ci, cette odalisque helvète fixe le spectateur comme sa jumelle provocante, l’Olympia de Manet beaucoup plus dénudée.
Les dernières salles de l’exposition soulèvent des ô de surprise devant les paysages de rêve d’Albert Trachsel, les fantaisies chromatiques d’Augusto Giacometti (le cousin de Giovanni Giacometti) et les propositions très originales de Hans Emmenegger (auquel la Fondation de l’Hermitage à Lausanne consacre une rétrospective à partir du 22 juin). On voit le passage de ce dernier du symbolisme
1. Radu Sorescu - Petre Tutea. Viata si opera 2. Zaharia Stancu - Jocul cu moartea
3. Mihail Sebastian - Orasul cu salcimi
4. Ioan Slavici - Inchisorile mele
5. Gib Mihaescu - Donna Alba
6. Liviu Rebreanu - Ion
7. Cella Serghi - Pinza de paianjen
8. Zaharia Stancu - Descult
9. Henriette Yvonne Stahl - Intre zi si noapte
10.Mihail Sebastian - De doua mii de ani
11. George Calinescu Cartea nuntii 12. Cella Serghi Pe firul de paianjen…
Pentru a putea adăuga comentarii trebuie să fii membru al altmarius !
Alătură-te reţelei altmarius