altmarius

cultură şi spiritualitate

Portraits, paysages et scènes de genre : trois siècles d’histoire de l’art chez Alexis Bordes

https://www.connaissancedesarts.com/marche-art/galeries/portraits-p...

Portraits, paysages et scènes de genre : trois siècles d’histoire de l’art chez Alexis Bordes La galerie Alexis Bordes, à Paris, présente l'exposition « Portraits, paysages et scènes de genre du XVIIe au XXe siècle » jusqu'au 31 janvier (ill. Louis Abel-Truchet, Femme au jardin lisant ©Galerie Alexis Bordes) / Louis Abel-Truchet

S’il n’a pas pu inaugurer en novembre son exposition « Portraits, paysages et scènes de genre du XVIIe au XXe siècle » en raison du confinement, le marchand Alexis Bordes reçoit désormais des visiteurs dans sa galerie et se démène pour développer son activité. Il nous explique comment et nous présente six œuvres intéressantes de l’exposition, qui couvre trois siècles d’histoire de l’art.

Alexis Bordes a finalement fait une bonne année 2020, meilleure que 2019. Après le coup de frein du premier confinement, les affaires de ce marchand installé en étage rue de la Paix, à Paris, ont bien repris au printemps et à l’automne. « On y arrive, mais il faut vraiment trouver des idées ! », déclare-t-il. « Nous avons été très actifs sur notre site et via nos newsletters. Je peux désormais recevoir des visiteurs et organiser des déjeuners en très petit comité à la galerie. Je multiplie également les présentations d’œuvres chez les clients. Les collectionneurs apprécient beaucoup, car ils sont frustrés de ne pouvoir se déplacer librement ni aller dans les foires. Nous continuons à vendre aux musées, qui ont toujours des budgets d’acquisition. Et nous allons participer fin janvier à la Brafa nouvelle formule, baptisée « Brafa in the Galleries ». Le grand salon belge ne pouvant se dérouler de manière traditionnelle, chaque marchand exposera les œuvres dans sa galerie, que ce soit à Bruxelles, à Paris ou ailleurs. Nous présenterons chacun une vingtaine de pièces sur la plateforme numérique de la foire et pourrons même ajouter une vidéo. Pour ma part, je prépare une vidéo sur la restauration d’un tableau. Je pense que c’est intéressant de montrer les diverses facettes du métier de marchand. »

Vivement le Brexit ?

Incertitudes liées à la Covid mises à part, Alexis Bordes est plutôt optimiste sur l’avenir du marché de l’art français. « Le Brexit sera une chance pour Paris, explique-t-il. Cette fin du libre-échange avec l’Angleterre va entraîner un rétrécissement du marché anglais et, indirectement, renforcer la place parisienne. N’oublions pas qu’il y 850 galeries à Paris, et qu’elles constituent un vrai tissu économique avec tous les corps de métier associés que sont les restaurateurs, les encadreurs, les transporteurs, etc. »

Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875), Arleux-du-Nord. Le Moulin Drocourt sur la Sensée, 1871, huile sur toile, 40,5 x 56 cm ©Galerie Alexis Bordes

Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875), Arleux-du-Nord. Le Moulin Drocourt sur la Sensée, 1871, huile sur toile, 40,5 x 56 cm ©Galerie Alexis Bordes

Mais son actualité du moment reste l’exposition « Portraits, paysages et scènes de genre du XVIIe au XXe siècle », qui dure jusqu’au 31 janvier. Lorsque nous l’avons visitée, quatre œuvres étaient déjà vendues, dont une belle tête de jeune garçon de Jean-Baptiste Greuze et le portrait très sérieux du citoyen Jean-Baptiste-François de Bourgeon, par Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson et son atelier. Et voici notre sélection, assortie de commentaires du galeriste.

Une famille so british…

Plutôt chauvins, les collectionneurs français s’intéressent rarement à la peinture anglaise. Mais ce portrait de famille d’Archer James Oliver (1774-1842) a des atouts. « L’image plaît beaucoup, constate Alexis Bordes, et j’apprécie l’approche psychologique du peintre, qui a donné du caractère à chaque membre de la famille. C’est une vraie conversation piece, un de ces portraits de groupe dans lesquels les commanditaires voulaient être représentés tels qu’ils étaient, sans ostentation. Par ailleurs, le fond de paysage est traité à la Gainsborough, avec une belle matière onctueuse. » Le tableau a été présenté en 1800 à l’exposition de la Royal Academy, pendant britannique du Salon parisien, et fut salué par la critique. « Il y a généralement un aspect de vérité dans les portraits de Mr Oliver qui les rend particulièrement ressemblants », notait un visiteur. Composée autour du père, la toile met en avant le fils aîné, héritier du nom et de la fortune familiale.

Archer James OLIVER (1774-1842), Portrait de la famille Peacock dans un paysage, 1800, huile sur toile, 102 x 129,2 cm ©Galerie Alexis Bordes

Archer James Oliver (1774-1842), Portrait de la famille Peacock dans un paysage, 1800, huile sur toile, 102 x 129,2 cm ©Galerie Alexis Bordes


Apprenez-en plus avec le hors-série « L’âge d’or de la peinture anglaise »

Chloé sortant du bain ?

« Cette toile est atypique dans le corpus de Pierre Antoine Mongin, qui comporte surtout des gouaches ou aquarelles de paysages animés de petits personnages, réalisés d’après nature », souligne Alexis Bordes. L’artiste a également pratiqué la lithographie et donné à la manufacture Zuber de grands dessins panoramiques pour la fabrication de papiers peints. Cette huile a été présentée au Salon de 1819.
Entre idéal néoclassique et romantisme, elle était titrée La Rêverie (Idylle), et était accompagnée d’un texte, peut-être demandé par le jury, précisant : « Chloé, sortant du bain, est venue se reposer au pied d’un platane ; charmée de la solitude et de la fraîcheur du lieu, elle n’a pas songé à reprendre ses vêtemens [sic] ; elle est tombée dans une profonde rêverie : toutes ses pensées, tous ses souvenirs sont pour Myrtil ». Mais il n’est pas certain que Mongin ait vraiment voulu illustrer la pastorale Myrtil et Chloé de Jean Pierre Claris de Florian, à la mode à cette époque. Cette nature luxuriante et ce corps idéalisé se suffisent à eux-mêmes.

Pierre Antoine Mongin (1761-1827), La Rêverie ou l’Idylle, 1818, huile sur toile, 66 x 54 cm ©Galerie Alexis Bordes

Pierre Antoine Mongin (1761-1827), La Rêverie ou l’Idylle, 1818, huile sur toile, 66 x 54 cm ©Galerie Alexis Bordes

Sous le soleil exactement

Le nom de Louis Abel-Truchet (1857-1918) est moins connu que celui de ses aînés Camille Pissarro et Claude Monet, ou de ses successeurs Henri Manguin ou Louis Valtat, mais il s’inscrit dans la même mouvance picturale. « Peintre du Paris de la Belle Époque, il excellait dans les scènes de genre croquées sur les Grands Boulevards, dans les fêtes foraines ou dans les bals », rappelle le marchand. Dans ce tableau plus intimiste, où l’artiste saisit le calme d’un séjour à la campagne, la touche divisionniste rend parfaitement les vibrations de la lumière d’été et les taches du soleil sur le sol.

Louis Abel-Truchet (1857-1918), Femme au jardin lisant, huile sur isorel, 32,4 x 40,9 cm ©Galerie Alexis Bordes

Louis Abel-Truchet (1857-1918), Femme au jardin lisant, huile sur isorel, 32,4 x 40,9 cm ©Galerie Alexis Bordes

Une paire d’Hubert Robert

« C’est la première fois que j’ai des Hubert Robert en paire, remarque Alexis Bordes. Les tableaux viennent d’une collection privée, ils sont connus depuis longtemps et l’authenticité a été confirmée par la spécialiste faisant autorité sur l’oeuvre du peintre, Sarah Catala. » De plus, le sujet est vraiment plaisant. L’un montre la galerie haute du Colisée, l’autre sa galerie basse, avec des petits personnages entrant ou sortant de trous béants, sans doute dus aux éboulements plutôt qu’à des fouilles archéologiques. Avec leurs architectures antiques et la végétation prête à envahir les lieux, ces deux tableaux de « Robert des ruines » illustrent à la perfection la « poétique des ruines » évoquée par Diderot. Par leur proximité avec Les découvreurs d’antiques du musée de Valence, on peut les dater de la fin du séjour italien de l’artiste, qui rentra à Paris en 1765.

Hubert Robert (1733-1808), Les Souterrains du Colisée et La Visite sous les voûtes du Colisée, vers 1765, huiles sur toile, 32 x 24 cm chaque ©Galerie Alexis Bordes

Hubert Robert (1733-1808), Les Souterrains du Colisée et La Visite sous les voûtes du Colisée, vers 1765, huiles sur toile, 32 x 24 cm chaque ©Galerie Alexis Bordes


Apprenez-en plus avec notre hors-série « Hubert Robert »

Dans l’atelier de François Boucher

« Cette scène a sans doute été réalisée par Jacques Nicolas Julliard, l’un des élèves les plus assidus de l’atelier de François Boucher, d’après une œuvre disparue du maître », explique le marchand. Le Metropolitan Museum et le Victoria & Albert Museum possèdent des exemplaires de la tapisserie La Bohémienne, qui faisait partie de la Tenture des fêtes de village à l’italienne de la manufacture de Beauvais, l’une des œuvres les plus grandioses du XVIIIe siècle français. On y retrouve la même composition mais comme il se doit, inversée, avec le temple à gauche et la diseuse de bonne aventure à droite. On connaît également un grand carton de la main de Boucher, datable de 1735, mais auquel il manque le temple. On pense donc que Julliard est parti du carton définitif de Boucher, aujourd’hui disparu.

Atelier de François Boucher, La bohémienne, vers 1740, huile sur toile 89 x 73 cm ©Galerie Alexis Bordes

Atelier de François Boucher, La bohémienne, vers 1740, huile sur toile 89 x 73 cm ©Galerie Alexis Bordes

 

Vizualizări: 170

Adaugă un comentariu

Pentru a putea adăuga comentarii trebuie să fii membru al altmarius !

Alătură-te reţelei altmarius

STATISTICI

Free counters!
Din 15 iunie 2009

209 state 

(ultimul: Eswatini)

Numar de steaguri: 273

Record vizitatori:    8,782 (3.04.2011)

Record clickuri:

 16,676 (3.04.2011)

Steaguri lipsa: 33

1 stat are peste 700,000 clickuri (Romania)

1 stat are peste 100.000 clickuri (USA)

1 stat are peste 50,000 clickuri (Moldova)

2 state au peste 20,000  clickuri (Italia,  Germania)

4 state are peste 10.000 clickuri (Franta, UngariaSpania,, Marea Britanie,)

6 state au peste 5.000 clickuri (Olanda, Belgia,  Canada,  )

10 state au peste 1,000 clickuri (Polonia, Rusia,  Australia, IrlandaIsraelGreciaElvetia ,  Brazilia, Suedia, Austria)

50 state au peste 100 clickuri

20 state au un click

Website seo score
Powered by WebStatsDomain

DE URMĂRIT

1.EDITURA HOFFMAN

https://www.editurahoffman.ro/

2. EDITURA ISTROS

https://www.muzeulbrailei.ro/editura-istros/

3.EDITURA UNIVERSITATII CUZA - IASI

https://www.editura.uaic.ro/produse/editura/ultimele-aparitii/1

4.ANTICARIAT UNU

https://www.anticariat-unu.ro/wishlist

5. PRINTRE CARTI

http://www.printrecarti.ro/

6. ANTICARIAT ALBERT

http://anticariatalbert.com/

7. ANTICARIAT ODIN 

http://anticariat-odin.ro/

8. TARGUL CARTII

http://www.targulcartii.ro/

9. ANTICARIAT PLUS

http://www.anticariatplus.ro/

10. LIBRĂRIILE:NET

https://www.librariileonline.ro/carti/literatura--i1678?filtru=2-452

11. LIBRĂRIE: NET

https://www.librarie.net/cautare-rezultate.php?&page=2&t=opere+fundamentale&sort=top

12.CONTRAMUNDUM

https://contramundum.ro/cart/

13. ANTICARIATUL NOU

http://www.anticariatulnou.ro

14. ANTICARIAT NOU

https://anticariatnou.wordpress.com/

15.OKAZII

https://www.okazii.ro/cart?step=0&tr_buyerid=6092150

16. ANTIKVARIUM.RO

http://antikvarium.ro

17.ANTIKVARIUS.RO

https://www.antikvarius.ro/

18. ANTICARIAT URSU

https://anticariat-ursu.ro/index.php?route=common/home

19.EDITURA TEORA - UNIVERSITAS

http://www.teora.ro/cgi-bin/teora/romania/mbshop.cgi?database=09&action=view_product&productID=%20889&category=01

20. EDITURA SPANDUGINO

https://edituraspandugino.ro/

21. FILATELIE

 http://www.romaniastamps.com/

22 MAX

http://romanianstampnews.blogspot.com

23.LIBREX

https://www.librex.ro/search/editura+polirom/?q=editura+polirom

24. LIBMAG

https://www.libmag.ro/carti-la-preturi-sub-10-lei/filtre/edituri/polirom/

25. LIBRIS

https://www.libris.ro/account/myWishlist

26. MAGIA MUNTELUI

http://magiamuntelui.blogspot.com

27. RAZVAN CODRESCU
http://razvan-codrescu.blogspot.ro/

28.RADIO ARHIVE

https://www.facebook.com/RadioArhive/

29.IDEEA EUROPEANĂ

https://www.ideeaeuropeana.ro/colectie/opere-fundamentale/

30. SA NU UITAM

http://sanuuitam.blogspot.ro/

31. CERTITUDINEA

www.certitudinea.com

32. F.N.S.A

https://www.fnsa.ro/products/4546-dimitrie_cantemir_despre_numele_moldaviei.html

Anunturi

Licenţa Creative Commons Această retea este pusă la dispoziţie sub Licenţa Atribuire-Necomercial-FărăModificări 3.0 România Creativ

Note

Hoffman - Jurnalul cărților esențiale

1. Radu Sorescu -  Petre Tutea. Viata si opera

2. Zaharia Stancu  - Jocul cu moartea

3. Mihail Sebastian - Orasul cu salcimi

4. Ioan Slavici - Inchisorile mele

5. Gib Mihaescu -  Donna Alba

6. Liviu Rebreanu - Ion

7. Cella Serghi - Pinza de paianjen

8. Zaharia Stancu -  Descult

9. Henriette Yvonne Stahl - Intre zi si noapte

10.Mihail Sebastian - De doua mii de ani

11. George Calinescu Cartea nuntii

12. Cella Serghi Pe firul de paianjen…

Continuare

Creat de altmariusclassic Dec 23, 2020 at 11:45am. Actualizat ultima dată de altmariusclassic Ian 24, 2021.

© 2024   Created by altmarius.   Oferit de

Embleme  |  Raportare eroare  |  Termeni de utilizare a serviciilor