Newsletter Books - 13 janvier 2016

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http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/232x106xheader.png.pagespeed.ic.8EkUcid4bA.png" border="0" alt="En-tête" class="CToWUd a6T" tabindex="0" /> 13/01/2016 Bonsoir, chers Bookslecteurs ! Aujourd'hui, Matilde Serao joue au loto, Timothy Hatton et Jeffrey Williamson émigrent, Sara Lipton change de chapeau et Gordon Bowker admire un faux martyr. http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/564x16xdivider.png.pagespeed.ic.m08Tt_OyxW.png" border="0" width="564" height="16" alt="---" class="CToWUd" /> Le fait du jour http://www.books.fr/wp-content/uploads/icons/xdo.png.pagespeed.ic.cKp5W5yMBW.png" class="CToWUd" />       Le rapport à la mort et aux morts a été pendant longtemps un moyen de deviner les numéros gagnants du loto en Italie. Si un enfant meurt en bas âge, sa mère jouera les numéros liés à cette perte ; et une jeune veuve interrogera en songe son défunt mari sur le prochain tirage, quitte à le maudire s’il ne lui donne pas les bons chiffres. C’est ce qu’explique la journaliste et romancière italienne Matilde Serao dans Il Ventre di Napoli en 1884. Les Américains ne sont peut-être pas aussi morbides, mais ils sont pris actuellement d’une véritable frénésie pour une loterie dont le jackpot a dépassé 1,5 milliard de dollars. http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/564x16xdivider.png.pagespeed.ic.m08Tt_OyxW.png" border="0" width="564" height="16" alt="---" class="CToWUd" /> L'idée du jour http://www.books.fr/wp-content/uploads/icons/80xNxidea.png.pagespeed.ic.y3Wz2rGQbU.png" alt="" width="80" class="CToWUd" />      Avant 1950, le coût du voyage était le principal frein à l’émigration ; aujourd’hui, c’est la législation. Après la Seconde Guerre mondiale, les transports sont devenus plus accessibles, mais  les pays hôtes ont eu peur de l’effet potentiel de l’immigration sur le marché du travail et durci leurs lois, soutiennent les économistes Timothy Hatton et Jeffrey Williamson dans Global Migration and the World Economy. Selon les dernières estimations de l’ONU, 244 millions de personnes, soit 3,3 % de la population mondiale seulement, vivent dans un pays qui n’est pas celui où elles sont nées. http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/564x16xdivider.png.pagespeed.ic.m08Tt_OyxW.png" border="0" width="564" height="16" alt="---" class="CToWUd" />   INATTENDU   http://www.books.fr/wp-content/uploads/2016/01/600xNxchapeau-pointu-juif-400x200.jpg.pagespeed.ic.9xLxiIXV3j.jpg" alt="" width="600" class="CToWUd a6T" tabindex="0" />   L’invention du chapeau des Juifs   Arrêter de porter la kippa, c’est le conseil donné par le président du consistoire israélite de Marseille après l’agression dont a été victime un enseignant juif lundi. Malgré l’enracinement de l’antisémitisme dans l’histoire, le fait de prêter aux Juifs des attributs distinctifs est chose relativement récente. Avant l’an 1000, aucun signe visible ne différencie les Juifs des Chrétiens dans l’iconographie, révèle l’historienne Sara Lipton dans Dark Mirror. C’est vers l’an 1100, à la faveur d’un nouvel intérêt des artistes pour l’Ancien Testament, que les prophètes hébreux apparaissent coiffés de leur chapeau pointu caractéristique dans les enluminures des bibles et sur les façades sculptées des églises. Ce couvre-chef n’a pourtant aucun rapport avec la tenue vestimentaire réelle des hébreux. Puisque les Juifs pratiquants n’ont commencé à se couvrir systématiquement la tête qu’à partir du XVIe siècle. Ledit chapeau s’inspire en fait des « mitres des anciens prêtres persans et symbolise l’autorité religieuse », écrit Sara Lipton. Il donne aussi une aura d’antiquité aux œuvres d’art novatrices de l’époque. Sans avoir, donc, la moindre connotation négative. Le même chapeau coiffe, d’ailleurs, les Rois mages dans les représentations de la nativité. Mais en quelques décennies, l’ascendance persane du couvre-chef est perdue. Le chapeau pointu devient « le chapeau des juifs ». De plus en plus de personnages en sont affublés dans l’iconographie chrétienne, mais aussi dans la littérature et les légendes. Dans ce nouveau contexte, les symboles d’antiquité et d’autorité sont oubliés, et le chapeau pointu prendra peu à peu une connotation négative.   En savoir plus : L’invention du nez juif, Books, octobre 2015.     http://www.books.fr/wp-content/uploads/2015/09/90xNxDark-Mirror.jpg.pagespeed.ic.otrv55K9z6.jpg" class="CToWUd" /> Sombre miroir : les origines médiévales de l’iconographie antijuive par Sara Lipton Éditeur: Metropolitan Books Date de parution: 2014 ACHETER LE LIVRE http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/564x16xdivider.png.pagespeed.ic.m08Tt_OyxW.png" border="0" width="564" height="16" alt="---" class="CToWUd" />   INTERLUDE   http://www.books.fr/wp-content/uploads/2016/01/600xNx18678781288_9cc6e07edd_k-e1452704824933-400x200.jpg.pagespeed.ic.OOH_X1G1vO.jpg" alt="" width="600" class="CToWUd a6T" tabindex="0" /> William Murphy/ Flickr Le martyre imaginaire de James Joyce   Il y a 75 ans mourait James Joyce. L’œuvre complexe de l’écrivain irlandais est aujourd’hui beaucoup plus vénérée qu’elle n’est lue. L’auteur lui-même a participé de cette sacralisation, en se construisant une légende d’artiste sans le sou à l’œuvre maudite. Le journaliste Fintan O’Toole fait brillamment la part du mythe, de la littérature et de la vérité dans cet article de la New York Review of Books traduit par Books en mai 2013.   Peu après midi, le 29 mai 2002, le jet du gouvernement irlandais se posait sur l’aéroport de Dublin. Pendant que le Premier ministre accompagné d’un important contingent de journalistes attendait près de la piste, la ministre de la Culture, Sile de Valera, descendait la passerelle avec dans les bras une mallette – à moins qu’il ne faille dire un reliquaire – contenant cinq cents étranges feuillets...     LIRE LA SUITE http://www.books.fr/wp-content/uploads/2015/04/21345-b57e80" class="CToWUd" /> James Joyce: une nouvelle biographiepar Gordon Bowker Éditeur: Farrar, Straus and Giroux Date de parution: 2012