https://www.connaissancedesarts.com/wp-content/thumbnails/uploads/2021/06/cda21-theme-biennale-venise-main-tt-width-768-height-432-fill-1-crop-0-bgcolor-ffffff.jpg 768w, Roberto Cicutto et Cecilia Alemani, respectivement directeur et directrice artistique de la Biennale de Venise, ont annoncé le thème de la 59e édition qui se tiendra du 23 avril au 27 novembre 2022. Il s'agit du titre d'un livre pour enfants surréaliste, qui invite à changer de perspective et à faire travailler l'imagination.
Le 9 juin dernier, le directeur et la directrice artistique de la Biennale de Venise, Roberto Cicutto et Cecilia Alemani, ont annoncé que l’édition 2022 aurait pour thème « The Milk of Dreams » (littéralement, « Le lait des rêves » en français). Il s’agit du titre d’un livre pour enfants surréaliste, écrit et illustré par l’artiste britannique Leonora Carrington, célèbre pour avoir peint toutes sortes de créatures fantastiques. La 59e édition de la Biennale, qui aura lieu du 23 avril au 27 novembre 2022, sera donc placée sous le signe de l’imagination et des métamorphoses diverses et variées.
Redéfinir l’humanité
« L’artiste surréaliste décrit un monde magique où la vie est constamment repensée à travers le prisme de l’imagination, et où chacun peut changer, être transformé, devenir quelque chose et quelqu’un d’autre. L’exposition nous emmène dans un voyage imaginaire à travers les métamorphoses du corps et les définitions de l’humanité », explique Cecilia Alemani. Le livre de l’artiste, qu’elle a d’abord écrit à même les murs de sa maison au Mexique puis dans un carnet, a fortement marqué la direction de la Biennale pour son aspect extrêmement créatif, mais pas seulement. Il s’agit aussi de redéfinir, suite à la crise sanitaire, les liens qui nous unissent au vivant, aux technologies, et la façon dont la pandémie a transformé ce qu’être humain signifie.
Roberto Cicutto et Cecilia Alemani ont annoncé que le thème de la Biennale 2022 serait « The Milk of Dreams » © Courtesy de La Biennale de Venezia
Pour Robert Cicutto, « le titre de cette Biennale […] est aussi une question : comment vivre ensemble ? ». Enfin, les thèmes de l’ouvrage de Leonora Carrington expriment également une vérité plus sombre. « C’est aussi l’allégorie d’un siècle qui a imposé une pression intolérable sur l’individu, contraignant Carrington à une vie d’exil : enfermé dans des hôpitaux psychiatriques, éternel objet de fascination et de désir, mais aussi figure d’une puissance et d’un mystère saisissants, fuyant toujours les contraintes d’une identité fixe et cohérente », détaille Cecilia Alemani. Il va sans dire que ces thèmes ont de quoi stimuler la créativité des artistes sous de multiples angles.
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