Puisant dans son histoire personnelle, l’artiste américano-libanaise Simone Fattal ressuscite un passé mythique à travers des sculptures aux formes archaïques.
L’alignement des planètes ? Une même semaine de mars 2019, Simone Fattal inaugurait une rétrospective au MoMA PS1 à New York, une sculpture monumentale à l’entrée du Musée national du Qatar à Doha, et participait à l’exposition « Luogo e Segni » à la Collection Pinault de Venise. Une reconnaissance institutionnelle tardive, à 77 ans, qu’elle doit au soutien de la jeune commissaire Ruba Katrib, au critique d’art Hans Ulrich Obrist et à celui de Sébastien Faucon, directeur du musée d’Art contemporain de la Haute-Vienne à Rochechouart, qui lui a consacré sa première rétrospective française en 2017.
Danse, peinture et céramique
Même si l’artiste américano-libanaise est soutenue par les galeries Tanit à Beyrouth et Balice Hertling à Paris, on a peine à croire qu’une personnalité aussi solaire soit restée dans l’ombre si longtemps. Dans son atelier du quartier Notre-Dame-des-Champs à Paris, cette femme rayonnante aux yeux sombres, au teint mat et aux pommettes hautes, dessine, peint, sculpte. Dans son Autoportrait vidéo tourné à Beyrouth en 1972, on retrouve cette vivacité du regard, cette liberté de ton, cette voix grave et rocailleuse : « Quand je vis quelque chose, je le vis intensément, sincèrement », confesse-t-elle alors en jouant avec ses cheveux, entre deux cigarettes.
On la voit sourire et danser, tandis qu’un ami témoigne : « Simone n’est jamais autant elle-même que quand elle danse ». Pour poursuivre son rêve de jeune femme, Simone Fattal a fait installer une barre de danse dans son atelier, entre une table d’architecte où elle réalise ses peintures et ses céramiques, une table basse où elle crée ses aquarelles, et de grandes armoires à dessins ou elle invente des collages, sortes de poèmes visuels.
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