Newsletter Books - 7 janvier 2016

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http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/232x106xheader.png.pagespeed.ic.8EkUcid4bA.png" border="0" alt="En-tête" class="CToWUd a6T" tabindex="0" /> 07/01/2016

Bonsoir, chers Bookslecteurs ! Aujourd'hui, Euripide pense à Charlie, Fred Hirsch limite la croissance,  Jorge Luis Borges retrouve la bête et Marcel Schwob donne des cours à Twitter. http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/564x16xdivider.png.pagespeed.ic.m08Tt_OyxW.png" border="0" width="564" height="16" alt="---" class="CToWUd" /> La phrase du jour http://www.books.fr/wp-content/uploads/icons/80xNxguillemets.png.pagespeed.ic.HQvTCT5L62.png" alt="" width="80" class="CToWUd" />      Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence. Euripide, Pensées.     Il y a un an jour pour jour, un attentat djihadiste contreCharlie Hebdo faisait douze morts. http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/564x16xdivider.png.pagespeed.ic.m08Tt_OyxW.png" border="0" width="564" height="16" alt="---" class="CToWUd" /> L'idée du jour http://www.books.fr/wp-content/uploads/icons/80xNxidea.png.pagespeed.ic.y3Wz2rGQbU.png" alt="" width="80" class="CToWUd" />      Notre désir de distinction limite structurellement le bien-être procuré par la croissance. « Quand tout le monde se dresse sur la pointe des pieds, personne ne voit mieux que les autres. » C’est ainsi que l’économiste Fred Hirsch résume, dans Les Limites sociales de la croissance, le paradoxe de l’opulence : au-delà d’un certain niveau de richesse, la satisfaction tirée de la consommation tient au prestige social procuré par les biens, fonction de leur rareté. Une course sans fin puisque ceux-ci se dévaluent à mesure que la majorité y accède. Quelle que soit la croissance, seule une minorité possède les biens de prestige. La Banque mondiale a revu hier ses prévisions de croissance à la baisse pour 2016.   En savoir plus : Les fausses promesses de la croissance, Books, septembre 2014.   http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/564x16xdivider.png.pagespeed.ic.m08Tt_OyxW.png" border="0" width="564" height="16" alt="---" class="CToWUd" />   INATTENDU   http://www.books.fr/wp-content/uploads/2016/01/600xNx22636282885_2d2339db53_k-e1452189581349-400x200.jpg.pagespeed.ic.T9O4uxuudK.jpg" alt="" width="600" class="CToWUd a6T" tabindex="0" /> Carole Raddato / Flickr Le retour de la chimère   Vingt embryons cochon-humain et mouton-humain auraient été fabriqués par trois équipes de chercheurs au cours de l’année écoulée, révèle une enquête de la MIT Technology Review. Ces scientifiques auraient donc créé rien moins qu’une sorte de chimère, cet être hybride issu de plusieurs espèces qui hante la mythologie. L’animal, depuis des siècles, avait pourtant été réduit à une impossibilité, selon Jorge Luis Borges. DansLe livre des êtres imaginaires, l’écrivain constate que ces créatures ont fini par paraître si invraisemblables qu’ils n’en est resté que l’adjectif « chimérique » : « La figure incohérente disparaît et le mot reste, pour nommer l'impossible. Idée fausse, vaine imagination, est la définition de la chimère que donne maintenant le dictionnaire », écrit Borges. La chimère a pourtant été précisément décrite. L’Illiade en présenterait le premier portrait. Homère lui attribue le devant d'un lion, le milieu d'une chèvre et l'arrière-train d'un serpent. Elle est aussi censée cracher du feu. C’est Hésiode dans la Théogonie qui en fait un animal à trois têtes. Mais si, au Moyen-Âge encore, on ne doute pas de l’existence du griffon, mi-lion mi-aigle, la réalité de la chimère a été très tôt contestée. Borges remarque que Plutarque, déjà, en fait le nom d’un capitaine qui avait peint sur son bateau un lion, une chèvre et un serpent. Et à la fin du IVe siècle, Servius Honoratus y voit la métaphore d’un volcan d’Asie Mineure qui porte ce nom : « Le pied en est infesté de serpents, ses versants sont couverts de chèvres, son sommet vomit des flammes et des lions y ont leur repaire. » « Ces absurdes conjectures prouvent que déjà la chimère ennuyait les gens », conclut Borges. Mais pas les scientifiques.       http://www.books.fr/wp-content/uploads/2016/01/90xNx61EX0iM63AL.jpg.pagespeed.ic.mjExso0Bb7.jpg" class="CToWUd" /> Le livre des êtres imaginaires par Jorge Luis Borges Éditeur: Gallimard Date de parution: 1987 ACHETER LE LIVRE http://www.books.fr/wp-content/uploads/wysija/themes/bookletters/images/564x16xdivider.png.pagespeed.ic.m08Tt_OyxW.png" border="0" width="564" height="16" alt="---" class="CToWUd" />   INAPERÇU   http://www.books.fr/wp-content/uploads/2016/01/600xNxbtv1b6909824t-e1452190034967-400x200.jpeg.pagespeed.ic.zI8KvugxbN.jpg" alt="" width="600" class="CToWUd a6T" tabindex="0" /> Gallica BNF Le tweet façon 1900   De 140 à 10 000 caractères, il y a un pas que Twitter semble prêt à franchir. Le réseau social a annoncé travailler à l’augmentation substantielle de la longueur maximale de ses messages. Mais en 140 signes, beaucoup peut être dit, comme le relevait avec humour Marcel Schwob dès 1903. Dans Mœurs des diurnales : Traité de journalisme, l’écrivain donne quelques leçons de concision. Dont il ressort qu’au début du XXe siècle, on tweetait déjà, sans le savoir.   Ne croyez pas que le développement soit toujours utile. Est modus in rebus. Il faut souvent donner bonne chère avec peu de lignes...      LIRE LA SUITE http://www.books.fr/wp-content/uploads/icons/90xNxlivre.jpg.pagespeed.ic.GJ1yhV2MoU.jpg" class="CToWUd" /> Mœurs des Diurnales : Traité de journalisme par Marcel Schwob Éditeur: Société du Mercure de France Date de parution: 1903