Jusqu'au 4 octobre, le Centre Pompidou-Metz retrace l'histoire des relations entre artistes et folklore. De la Bretagne archaïque des Nabis aux créatures magiques des surréalistes, en passant par les motifs géométriques des costumes ibériques, retour sur le folklore comme source inépuisable d'inspiration artistique.
Folklore et avant-gardes
Paul Gauguin et les Nabis en quête de mysticisme en Bretagne
Vassily Kandinsky, collectionneur d'art populaire
L'authenticité du folklore
Natalia Gontcharova, entre avant-garde et art populaire
Folklore et superstition
Mode et folklore
Folklore et avant-gardes
D'emblée, « Folklore » du Centre Pompidou-Metz, en collaboration avec le Mucem, héritier du musée national des Arts et Traditions populaires, montre la compatibilité entre le folklore et les avant-gardes. Souvent associé à la tradition, le terme folklore a été créé au milieu du XIXe siècle en Angleterre. Signifiant littéralement « le savoir du peuple » et englobant la tradition orale, il représente un répertoire inépuisable de motifs et de techniques pour les artistes. Dans une ambiance assez sombre, voire mystique, les visiteurs pénètrent dans l'espace d'exposition sur les pas des Nabis en Bretagne.
Paul Gauguin et les Nabis en quête de mysticisme en Bretagne
À la fin du XIXe siècle, Paul Gauguin et les Nabis (« prophète » en hébreu) cherchent dans la Bretagne, ses paysages, visages, costumes et coutumes, le « mythe d'une terre de traditions et de superstitions dont le caractère originel forme un terreau pour le renouveau de l'art », expliquent les cartels de l'exposition. Ils espèrent y trouver les vestiges d'un certain archaïsme, d'un Éden terrestre, non corrompu par l'industrialisation ni les mœurs de la société.
Après ses études, en 1889, Vassily Kandinsky part en expédition ethnographique dans la province de Vologda, au nord-ouest de l'Empire russe, pour étudier et répertorier les coutumes locales. Il y découvre l'artisanat populaire des peuples Zyrianes et Komis et on retrouve son intérêt pour l'art païen dans ses carnets. Au début du XXe siècle, Kandinsky s'inspire de l'estampe populaire pour sa série de gravures sur bois Poésie sans paroles et dans ses peintures figuratives. Il devient par la suite un grand collectionneur d'objets d'art populaire avec sa femme Gabriele Münter, un intérêt également partagé par les autres artistes du Blaue Reiter.
Dans ses œuvres, Valentin Carron sonde la culture suisse et sa « pseudo-authenticité ». Face à la demande de l'industrie touristique, comment identifier les artefacts culturels d'un lieu ? Ainsi, pour souligner le paradoxe, Valentin Carron a réalisé ici un ours qui semble être sculpté dans un tronc d'arbre mais qui est composé en réalité de polypropylène expansé, de fibre de verre et de résine acrylique.
Natalia Gontcharova, entre avant-garde et art populaire
Natalia Gontcharova, pionnière du néoprimitivisme russe, réalise dans son œuvre une synthèse entre les avant-gardes européennes et l'art populaire russe. Dans sa série sur les Espagnoles, l'artiste a puisé dans la tradition espagnole. Elle a notamment repris les motifs géométriques des costumes ibériques et des accessoires portés par les femmes pour sa peinture abstraite.
En fin de parcours, dans l'espace consacré aux « créatures, mythes et rituels liés à la nature », se trouve le Läbchuechegluschti (Monstre de pain d'épices) de Meret Oppenheim. Cette chaise sculptée sur le dossier où une face monstrueuse tire une langue rouge en velours montre la réutilisation des contes, croyances, superstitions et de l'irrationnel en général, dans les œuvres surréalistes.
Les artistes visuels ne sont pas les seuls à s'inspirer du folklore. À l'instar de nombreux couturiers, Yves Saint Laurent a nourri ses créations avec des éléments issus du folklore. Pour sa première collection haute couture avec défilé en 1976, il reprend par exemple des coupes d'habits traditionnels des pays de l'Est. En 1981 et 1999, il s'inspire également de La Blouse roumaine (1940) d'Henri Matisse et réintroduit le dialogue entre tradition et modernité dans la mode.
1. Radu Sorescu - Petre Tutea. Viata si opera 2. Zaharia Stancu - Jocul cu moartea
3. Mihail Sebastian - Orasul cu salcimi
4. Ioan Slavici - Inchisorile mele
5. Gib Mihaescu - Donna Alba
6. Liviu Rebreanu - Ion
7. Cella Serghi - Pinza de paianjen
8. Zaharia Stancu - Descult
9. Henriette Yvonne Stahl - Intre zi si noapte
10.Mihail Sebastian - De doua mii de ani
11. George Calinescu Cartea nuntii 12. Cella Serghi Pe firul de paianjen…
Pentru a putea adăuga comentarii trebuie să fii membru al altmarius !
Alătură-te reţelei altmarius