cultură şi spiritualitate
Guillaume Apollinaire | |
Apollinaire en 1914.
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Nom de naissance | Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki |
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Activité(s) | Poète |
Naissance | 26 août 1880 Rome, Royaume d'Italie |
Décès | 9 novembre 1918 (38 ans) Paris, France |
Langue d'écriture | français |
Genre(s) | poésie |
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki[1], était un écrivain français (né polonais, sujet de l'Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris.
Il était l'un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment du Pont Mirabeau. Il a écrit également des nouvelles et des romans érotiques. Il pratiquait le calligramme (terme de son invention désignant ses poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de toutes les avant-gardes artistiques, notamment le cubisme, poète et théoricien de l'Esprit nouveau[2], et précurseur du surréalisme dont il a forgé le nom.
Sa mère, Angelika Kostrowicka, née à Nowogródek (dans le grand-duché de Lituanie, aujourd'hui Navahrudak en Biélorussie) était issue de la noblesse polonaise, et son père était un officier italien, Francesco Flugi d'Aspermonte. Arrivé à Monaco en 1897, Guillaume est inscrit aux lycées de Cannes et de Nice. En 1899, il passa l'été dans la petite bourgade wallonne de Stavelot, un séjour quitté à « la cloche de bois » : ne pouvant payer la note de l'hôtel, Wilhelm et son demi-frère Alberto Eugenio Giovanni durent quitter la ville en secret et à l'aube. L'épisode wallon féconda durablement son imagination et sa création. Ainsi, de cette époque, data le souvenir des danses festives de cette contrée (« C'est la maclotte qui sautille ... »), dans Marie, celui des Hautes Fagnes, ainsi que l'emprunt au dialecte wallon.
En 1901 et 1902, il fut précepteur pour la vicomtesse Elanor de Milhaud. Il tomba amoureux de la gouvernante anglaise Annie Playden qui refusa ses avances[3]. C'était alors la période « rhénane » dont ses recueils portent la trace (La Lorelei, Schinderhannes). De retour à Paris en août 1902, il garda le contact avec Annie et se rendit auprès d'elle à deux reprises. Mais en 1905, elle partit pour l'Amérique. Le poète célèbra sa relation avec Annie et la douleur de la rupture dans de nombreux poèmes, dont Annie et La Chanson du mal-aimé.
Entre 1902 et 1907, il travailla pour divers organismes boursiers et commenca à publier contes et poèmes dans des revues. En 1907, il rencontra l'artiste peintre Marie Laurencin, avec laquelle il entretint une relation chaotique et orageuse. A cette même époque il décida de vivre de sa plume. Il se lia d'amitié avec Pablo Picasso, André Derain, Edmond-Marie Poullain, Maurice de Vlaminck et le Douanier Rousseau, se fit un nom de poète, de journaliste[4], de conférencier et de critique d'art. En septembre 1911, accusé de complicité de vol parce qu'une de ses relations a dérobé des statuettes au Louvre, il fut emprisonné durant une semaine à la prison de la Santé ; cette expérience le marqua[5]. En 1913, il publie Alcools, somme de son travail poétique depuis 1898.
Il tenta de s'engager dans l'armée française en août 1914, mais le conseil de révision ajourna sa demande car il n'a pas la nationalité française. Sa seconde demande en décembre 1914 fut acceptée, ce qui déclenche sa procédure de naturalisation[6]. Peu avant de s'engager, il tomba amoureux de Louise de Coligny-Châtillon, rencontrée à Nice en septembre 1914, qu'il surnomme Lou. Elle était divorcée et mènait une vie très libre. Guillaume Apollinaire s'épris d'elle et lui fit la cour. Elle finit par accepter ses avances mais ne lui dissimula pas son attachement pour un homme qu'elle surnommait Toutou. Rapidement, Guillaume dut partir au front. Une correspondance, d'une poésie remarquable, naquit de leur relation.
Sa déclaration d'amour, dans un lettre datée du 28 septembre 1914, commençait en ces termes : « Vous ayant dit ce matin que je vous aimais, ma voisine d'hier soir, j'éprouve maintenant moins de gêne à vous l'écrire. Je l'avais déjà senti dès ce déjeuner dans le vieux Nice où vos grands et beaux yeux de biche m'avaient tant troublé que je m'en étais allé aussi tôt que possible afin d'éviter le vertige qu'ils me donnaient. »
Mais la jeune femme ne l'aimera jamais, ou du moins, pas comme il l'aurait voulu ; ils rompirent en mars 1915 en se promettant de rester amis. Le 2 janvier 1915, il fit la connaissance de Madeleine Pagès dans un train. Il partit avec le 38e régiment d'artillerie de campagne pour le front de Champagne en avril 1915. Malgré les vicissitudes de la vie en guerre, il écrivit dès qu'il le put pour tenir et rester poète (Case d'Armons, et une abondante correspondance avec Lou, Madeleine et ses nombreux amis). Il se fianca à Madeleine en août 1915. Transféré à sa demande au 96e régiment d'infanterie avec le grade de sous-lieutenant en novembre 1915, il fut naturalisé français le 9 mars 1916. Il fut blessé à la tempe par un éclat d'obus le 17 mars 1916, alors qu'il lisait le Mercure de France dans sa tranchée. Évacué à Paris, il fut trépané le 10 mai 1916. Après une longue convalescence, il se remit progressivement au travail, fit jouer sa pièce Les Mamelles de Tirésias (sous-titrée drame surréaliste) en juin 1917 et publia Calligrammes en 1918. Il épousa Jacqueline (la « jolie rousse » du poème), à qui l'on doit de nombreuses publications posthumes.
Affaibli par sa blessure, Guillaume Apollinaire mourut le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole. Il fut enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris alors que, dans les rues, les Parisiens célébraient la fin de la guerre.
La tombe de Guillaume Apollinaire au cimetière du Père Lachaise, division 86, présente un monument-menhir conçu par Picasso et financé par la vente aux enchères de deux œuvres de Matisse et Picasso le 21 juin 1924[7]. La tombe porte également une double épitaphe extraite du recueil Calligrammes, trois strophes discontinues de « Colline »[8], qui évoquent son projet poétique et sa mort, et un calligramme de tessons verts et blancs en forme de cœur qui se lit « mon cœur pareil à une flamme renversée ».
Son nom est cité sur les plaques commémoratives du Panthéon de Paris dans la liste des écrivains morts sous les drapeaux pendant la première guerre mondiale.
Influencé par la poésie symboliste dans sa jeunesse, admiré de son vivant par les jeunes poètes qui formèrent plus tard le noyau du groupe surréaliste (Breton, Aragon, Soupault. Apollinaire est l'inventeur du terme « surréalisme »), il révéla très tôt une originalité qui l'affranchit de toute influence d'école et qui fit de lui un des précurseurs de la révolution littéraire de la première moitié du XXe siècle. Son art n’est fondé sur aucune théorie mais sur un principe simple : l’acte de créer doit venir de l’imagination, de l’intuition car il doit se rapprocher le plus de la vie, de la nature. Cette dernière est pour lui « une source pure à laquelle on peut boire sans crainte de s’empoisonner » (Œuvres en prose complètes, Gallimard, 1977, p.49). Mais l’artiste ne doit pas l’imiter, il doit la faire apparaître selon son propre point de vue, de cette façon, Apollinaire parle d’un nouveau lyrisme. L’art doit alors s’affranchir de la réflexion pour pouvoir être poétique. « Je suis partisan acharné d’exclure l’intervention de l’intelligence, c’est-à-dire de la philosophie et de la logique dans les manifestations de l’art. L’art doit avoir pour fondement la sincérité de l’émotion et la spontanéité de l’expression : l’une et l’autre sont en relation directe avec la vie qu’elles s’efforcent de magnifier esthétiquement » dit Apollinaire (entretien avec Perez-Jorba dans La Publicidad). L’œuvre artistique est fausse en ceci qu'elle n'imite pas la nature, mais elle est douée d'une réalité propre, qui fait sa vérité.
Apollinaire se caractérise par un jeu subtil entre modernité et tradition. Il ne s’agit pas pour lui de se tourner vers le passé ou vers le futur mais de suivre le mouvement du temps. « On ne peut transporter partout avec soi le cadavre de son père, on l’abandonne en compagnie des autres morts. Et l’on se souvient, on le regrette, on en parle avec admiration. Et si on devient père, il ne faut pas s’attendre à ce qu’un de nos enfants veuille se doubler pour la vie de notre cadavre. Mais nos pieds ne se détachent qu’en vain du sol qui contient les morts » (Méditations esthétiques, Partie I : Sur la peinture).
C’est ainsi que le calligramme[9] substitue la linéarité à la simultanéité et constitue une création poétique visuelle qui unit la singularité du geste d'écriture à la reproductibilité de la page imprimée. Apollinaire prône un renouvellement formel constant (vers libre, monostiche, création lexicale, syncrétisme mythologique). Enfin, la poésie et l’art en général sont un moyen pour l’artiste de communiquer son expérience aux autres. C’est ainsi qu’en cherchant à exprimer ce qui lui est particulier, il réussit à accéder à l’universel. Enfin, Apollinaire rêve de former un mouvement poétique global, sans écoles, celui du début de XXe siècle, période de renouveau pour les arts et l'écriture, avec l'émergence du cubisme dans les années 1910, du futurisme italien en 1909 et du dadaïsme en 1916. Apollinaire entretient des liens d'amitié avec nombre d'artistes et les soutient dans leur parcours artistique (voir la conférence « La phalange nouvelle »).
Son poème Zone a influencé le poète italien contemporain Carlo Bordini et le courant dit de Poésie narrative.
Références :
En 1951, la partie occidentale de la rue de l'Abbaye dans le 6e arrondissement de Paris est rebaptisée en hommage rue Guillaume-Apollinaire. Un timbre postal, d'une valeur de 0.5+0.15 franc a été émis le 22 mai 1961 à l'effigie de Guillaume Apollinaire. L'oblitération « Premier jour » eut lieu à Paris le 20 mai.[11]
En 1999, Rahmi Akdas, publie une traduction en turc des Onze milles verges, sous le titre « On Bir Bin Kirbaç ». Il a été condamné à une forte amende « pour publication obscène ou immorale, de nature à exciter et à exploiter le désir sexuel de la population » et l'ouvrage a été saisi et détruit[12].
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