cultură şi spiritualitate
Saint-Pierre et Miquelon
Contrairement à ce qu’on croit souvent, le voyage nord-américain du président français n’a pas débuté au Québec : le jeudi 20 juillet 1967, Charles de Gaulle arrive aux îles Saint-Pierre et Miquelon après une traversée de l’Atlantique depuis Brest, en Bretagne, qui aura duré cinq jours. Cet arrêt dans le petit territoire français, qui comptait alors 5000 habitants (environ 6000 aujourd’hui), explique que de Gaulle ait préféré faire la traversée en bateau plutôt que le voyage en avion. Plusieurs analystes croient toutefois que le président français évitait ainsi, délibérément, d’arriver au Canada par la capitale, Ottawa, comme l’aurait commandé le protocole, pour plutôt poursuivre son chemin et accoster à Québec.
« Peut-être que le reste du Canada n’a pas encore saisi le fait que nous étions de culture française et que nous voulions vivre en français. Si cette visite peut éclairer les gens, tant mieux. »
— Daniel Johnson, alors premier ministre du Québec, en conférence de presse le 21 juillet 1967
Une prophétie ?
La visite de Charles de Gaulle sur le sol américain est suivie par les médias québécois depuis qu’il a posé le pied à Saint-Pierre et Miquelon. La veille de son arrivée, le journaliste Claude Turcotte écrit ceci dans La Presse : « À la lumière de nombreux incidents et de l’atmosphère générale, les spéculations de l’heure veulent qu’un terrible affrontement fédéral-provincial éclatera dès le départ du général de Gaulle. »
Arrivée au Québec
Ça y est. Le dimanche matin, le général de Gaulle arrive à Québec. Les images d’archives nous montrent un homme en grande forme. Charles de Gaulle a 76 ans. Il est président de la France depuis presque neuf ans et il est un excellent orateur.
C’est le gouverneur général du Canada, Roland Michener, qui l’accueille d’abord, puis le premier ministre du Québec, Daniel Johnson, au pouvoir depuis un an. « J’ai plutôt l’impression en ce moment d’accueillir des amis très chers », déclare le premier ministre Johnson, qui a visité de Gaulle à Paris au mois de mai de la même année.
Château Frontenac
Le soir, de Gaulle soupe au Château Frontenac, en compagnie de 400 invités. Queue de homard gaspésien et filet de bœuf font partie du repas huit services.
Sur le chemin du Roy
Le lundi matin, de Gaulle quitte Québec en direction de Montréal à bord d’une Lincoln noire décapotable sur le chemin du Roy. Sa femme Yvonne Vendroux est avec lui, ainsi que le premier ministre du Québec, Daniel Johnson. Le cortège fera six arrêts avant sa destination finale, Montréal.
Dîner à Trois-Rivières
Après des arrêts à Donnacona et à Sainte-Anne-de-la-Pérade, le cortège présidentiel fait une pause à Trois-Rivières, où le dîner sera servi au séminaire Saint-Joseph.
MENU
Saumon de la Gaspésie
Bison sauce grand veneur
Pommes noisettes et carottes à l’étuvée
Glace tricolore et bleuets du Saguenay servis dans un cantaloup
Des foules en liesse
Le cortège poursuit sa route et fera des arrêts à Louiseville, Berthierville et Repentigny. Tout au long du chemin, à l’invitation des Sociétés Saint-Jean-Baptiste locales, des milliers de gens saluent le président, drapeaux du Québec et de la France en main.
Combien ? Un demi-million de Québécois se seraient déplacés le 24 juillet 1967 pour voir passer Charles de Gaulle ou assister à l’un de ses discours lors de ses haltes.
Pendant ce temps, à Montréal…
Durant la journée du 24 juillet 1967, le maire Jean Drapeau voit lui-même aux détails à l’hôtel de ville, nous apprend le journaliste de La Presse André Duchesne, qui s’intéresse à cet épisode de l’histoire dans son essai La traversée du Colbert, paru le mois dernier. Il avait même demandé qu’on enlève le micro du balcon de l’hôtel de ville puisqu’il n’y avait pas de discours prévu à l’horaire. C’est plutôt à l’arrière de l’hôtel de ville, sur la terrasse du Champ-de-Mars, que le président français devait prendre la parole devant les dignitaires, après avoir fait une apparition muette devant la foule. Mais le micro est resté sur le balcon…
Arrivée à Montréal
Jean Drapeau et sa conjointe Marie-Claire Boucher accueillent Charles de Gaulle et Yvonne Vendroux devant l’hôtel de ville de Montréal.
À 19 h 42, le général de Gaulle fait son apparition sur le balcon de l’hôtel de ville. À ses pieds, une foule évaluée à 15 000 personnes. Puisqu’il y a un micro sur le balcon, le président français décide de s’adresser à la foule. Il déclare toute l’admiration qu’il éprouve pour les « Français du Canada » et pour Montréal, « une ville exemplaire par ses réussites modernes ». Avant de conclure…
« J’emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend ce qui se passe ici et je puis vous dire qu’elle en vaudra mieux. Vive Montréal. Vive le Québec. Vive le Québec libre ! »
Ottawa réplique
La presse anglophone se déchaîne contre la déclaration du général. Le ministre de la Justice, Pierre Elliott Trudeau, se demande comment les Français auraient réagi si le premier ministre Lester B. Pearson avait déclaré « la Bretagne aux Bretons ». À Ottawa, Pearson réunit son cabinet. Il publiera un communiqué cinglant.
« Toutes les provinces du Canada sont libres. Les Canadiens n’ont pas besoin d’être libérés. »
Pendant ce temps, le président français visite Expo 67. Il conclut son discours à la place des Nations par un prudent « Vive le Canada et vive le Québec ».
Départ du Canada
Lors d’un dernier dîner à l’hôtel de ville, le maire Jean Drapeau répond au général et exprime son attachement au Canada. « Nous avons appris à vivre seuls, pendant deux siècles. »
Charles de Gaulle annule sa visite à Ottawa, où il devait participer à des activités soulignant le centenaire de la Confédération. Le 26 juillet, en après-midi, il repart pour la France, en avion. Il laisse derrière lui des indépendantistes ravis, des fédéralistes consternés, un pays à la veille de grands bouleversements politiques.
Trois mois plus tard, René Lévesque quitte le Parti libéral puis fonde le Mouvement souveraineté-association, prélude à la fondation du Parti québécois.
Et avant que l’année ne se termine, le boulevard de Gaulle à Ottawa est rebaptisé « boulevard Centennial », en l’honneur du centenaire de la Confédération.
Numar de steaguri: 273
Record vizitatori: 8,782 (3.04.2011)
16,676 (3.04.2011)
Steaguri lipsa: 33
1 stat are peste 700,000 clickuri (Romania)
1 stat are peste 100.000 clickuri (USA)
1 stat are peste 50,000 clickuri (Moldova)
2 state au peste 20,000 clickuri (Italia, Germania)
4 state are peste 10.000 clickuri (Franta, Ungaria, Spania,, Marea Britanie,)
6 state au peste 5.000 clickuri (Olanda, Belgia, Canada, )
10 state au peste 1,000 clickuri (Polonia, Rusia, Australia, Irlanda, Israel, Grecia, Elvetia , Brazilia, Suedia, Austria)
50 state au peste 100 clickuri
20 state au un click
1.EDITURA HOFFMAN
https://www.editurahoffman.ro/
2. EDITURA ISTROS
https://www.muzeulbrailei.ro/editura-istros/
3.EDITURA UNIVERSITATII CUZA - IASI
https://www.editura.uaic.ro/produse/editura/ultimele-aparitii/1
4.ANTICARIAT UNU
https://www.anticariat-unu.ro/wishlist
5. PRINTRE CARTI
6. ANTICARIAT ALBERT
7. ANTICARIAT ODIN
8. TARGUL CARTII
9. ANTICARIAT PLUS
10. LIBRĂRIILE:NET
https://www.librariileonline.ro/carti/literatura--i1678?filtru=2-452
https://www.librarie.net/cautare-rezultate.php?&page=2&t=opere+fundamentale&sort=top
14. ANTICARIAT NOU
https://anticariatnou.wordpress.com/
15.OKAZII
https://www.okazii.ro/cart?step=0&tr_buyerid=6092150
16. ANTIKVARIUM.RO
17.ANTIKVARIUS.RO
18. ANTICARIAT URSU
https://anticariat-ursu.ro/index.php?route=common/home
19.EDITURA TEORA - UNIVERSITAS
20. EDITURA SPANDUGINO
21. FILATELIE
22 MAX
http://romanianstampnews.blogspot.com
23.LIBREX
https://www.librex.ro/search/editura+polirom/?q=editura+polirom
24. LIBMAG
https://www.libmag.ro/carti-la-preturi-sub-10-lei/filtre/edituri/polirom/
https://www.libris.ro/account/myWishlist
http://magiamuntelui.blogspot.com
27. RAZVAN CODRESCU
http://razvan-codrescu.blogspot.ro/
28.RADIO ARHIVE
https://www.facebook.com/RadioArhive/
29.IDEEA EUROPEANĂ
https://www.ideeaeuropeana.ro/colectie/opere-fundamentale/
30. SA NU UITAM
31. CERTITUDINEA
32. F.N.S.A
https://www.fnsa.ro/products/4546-dimitrie_cantemir_despre_numele_moldaviei.html
Această retea este pusă la dispoziţie sub Licenţa Atribuire-Necomercial-FărăModificări 3.0 România Creativ
1. Radu Sorescu - Petre Tutea. Viata si opera
2. Zaharia Stancu - Jocul cu moartea
3. Mihail Sebastian - Orasul cu salcimi
4. Ioan Slavici - Inchisorile mele
5. Gib Mihaescu - Donna Alba
6. Liviu Rebreanu - Ion
7. Cella Serghi - Pinza de paianjen
8. Zaharia Stancu - Descult
9. Henriette Yvonne Stahl - Intre zi si noapte
10.Mihail Sebastian - De doua mii de ani
11. George Calinescu Cartea nuntii
12. Cella Serghi Pe firul de paianjen…
Creat de altmariusclassic Dec 23, 2020 at 11:45am. Actualizat ultima dată de altmariusclassic Ian 24, 2021.
© 2024 Created by altmarius. Oferit de
Embleme | Raportare eroare | Termeni de utilizare a serviciilor
Pentru a putea adăuga comentarii trebuie să fii membru al altmarius !
Alătură-te reţelei altmarius