Des caves du château de Catherine de Médicis aux écuries, en passant par le magnifique parc historique, c'est tout le Domaine de Chaumont-sur-Loire qui accueille des œuvres d'artistes contemporains pour une nouvelle Saison d'art qui durera jusqu'au 3 novembre.
Les peintures d'un prix Nobel
Les jeux visuels de Renonciat
Les barques aussi vont au ciel
L'art piquant de Vincent Maugier
Le triomphe de la nature
Les peintures d'un prix Nobel
Prix Nobel de littérature en 2000, Gao Xingjian (né en 1940) expose dans les salles du château ses grandes encres de Chine qui ouvrent une troisième voie, entre figuration et abstraction. « Peut-on retrouver le sens du beau ? », s'interroge l'écrivain et artiste, qui lance par cette exposition un appel pour une nouvelle Renaissance. Oui, répondront les visiteurs, qui seront comme nous sous le charme de ses images oscillant entre rêve et expression de l'angoisse face à la mort.
Posée négligemment sur une desserte de la salle à manger du château, cette couverture n'est pas un plaid oublié par un invité frileux mais un jeu visuel de Christian Renonciat (né en 1947). L'objet est en tilleul délicatement sculpté, comme sa voisine, une urne funéraire simulant le carton, illustration de l'amusant concept d'« objet funéraire éphémère », indique l'artiste avec malice. Plus loin, dans les écuries, des pièces en fonte de fer dialoguent avec un grand paravent hyperréaliste semblant être en carton ondulé déchiré.
Le grand artiste ghanéen El Anatsui est un fidèle de Chaumont-sur-Loire. Qui a vu une fois son immense rideau métallique installé dans les chais ne peut l'oublier. Cette année, il a investi un très bel endroit du parc surplombant la Loire pour y installer Cire perdue, trois barques pointées vers le ciel. « Les barques aussi montent au ciel », nous a-t-il expliqué. « Les bateaux se sacrifient pour transporter des êtres humains et des marchandises », a-t-il précisé en faisant allusion aux trafics des esclaves et aux boat people venus du Vietnam. En rendant hommage aux embarcations « mortes », il leur permet de renaître.
Comme un casse-tête chinois, avec son enchevêtrement de pics de bois, cette grande sculpture de Vincent Mauger (né en 1976) dialogue en harmonie avec les bâtiments environnants, d'un côté le château de la Renaissance, de l'autre les écuries de la fin du XIXe siècle. « C'est une sphère, mais pas si inoffensive que cela, avec ses pointes. C'est une œuvre un peu barbare », confie l'artiste. « Les extrémités ressemblent à des crayons, que j'envoie, comme un signe, à Gao Xingjian », le prix Nobel de littérature qui expose ses encres dans le château...
La nature reprend ses droits dans les box des poneys, grâce à l'installation de l'artiste allemande Cornelia Konrads (née en 1957), qui a proposé à la maîtresse des lieux, Chantal Colleu-Dumond, d'éventrer le sol en brique du XIXe siècle... Rassurez-vous, ce n'est qu'un subterfuge, mais qui fonctionne très bien! Le sol se boursoufle et laisse apparaître une variété de mousse choisie pour sa capacité à pousser dans un tel environnement. « Je pense que les poneys devaient rêver de s'échapper pour retrouver la nature », résume l'artiste.
1. Radu Sorescu - Petre Tutea. Viata si opera 2. Zaharia Stancu - Jocul cu moartea
3. Mihail Sebastian - Orasul cu salcimi
4. Ioan Slavici - Inchisorile mele
5. Gib Mihaescu - Donna Alba
6. Liviu Rebreanu - Ion
7. Cella Serghi - Pinza de paianjen
8. Zaharia Stancu - Descult
9. Henriette Yvonne Stahl - Intre zi si noapte
10.Mihail Sebastian - De doua mii de ani
11. George Calinescu Cartea nuntii 12. Cella Serghi Pe firul de paianjen…
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