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Publié le 14 avril 2014

 http://www.nationalgeographic.fr/10099-le-formidable-secret-du-dome...

Perché à 114 m de haut, le dôme (« Il duomo ») aux courbes souples de la cathédrale Santa Maria del Fiore, achevé en 1436 à Florence, illustre le génie de Filippo Brunelleschi. © Dave Yoder

Perché à 114 m de haut, le dôme (« Il duomo ») aux courbes souples de la cathédrale Santa Maria del Fiore, achevé en 1436 à Florence, illustre le génie de Filippo Brunelleschi. © Dave Yoder

Comment un orfèvre irascible, architecte autodidacte, a créé le plus miraculeux édifice de la Renaissance.

En 1418, les pères de la cité de Florence se préoccupèrent enfin du grave problème qu’ils ignoraient depuis des décennies : l’énorme trou dans le toit de leur cathédrale. Saison après saison, pluies hivernales et soleil estival inondaient le grand autel de Santa Maria del Fiore ou, plus exactement, l’endroit où il aurait dû se tenir.

En 1296, les autorités avaient lancé la construction de la cathédrale censée être la vitrine de Florence, devenue une capitale économique et culturelle prospère d’Europe grâce à la finance et au commerce de la laine et de la soie. Il avait ensuite été décidé de couronner l’édifice par le plus grand dôme de la Terre.

Or, bien des décennies plus tard, personne ne semblait avoir d’idée solide sur la façon d’édifier un dôme mesurant près de 45 m de diamètre intérieur. Surtout que sa base s’appuierait sur les murs existants, à 55 m au-dessus du sol.

D’autres questions tourmentaient les maîtres d’ouvrage de la cathédrale. Leurs plans rejetaient les arcs-boutants et les arcs brisés propres au style gothique traditionnel, en vogue dans les cités rivales du Nord telles que Milan, l’ennemie jurée de Florence.

Or ces solutions architecturales étaient alors les seules à fonctionner sur une structure aussi vaste. Pouvait-on s’en passer pour concevoir un dôme pesant des dizaines de milliers de tonnes ? Y avait-il assez de bois de construction en Toscane pour les échafaudages et les gabarits nécessaires afin de donner sa forme à la maçonnerie du dôme ? Nul ne le savait.

Alors, en 1418, les édiles florentins lancèrent un concours pour la conception du dôme idéal. À la clé : la jolie somme de 200 florins d’or et une renommée éternelle pour le gagnant. Les plus grands architectes de l’époque accoururent à Florence et présentèrent leurs idées.

Du début à la fin, le projet concentra tant de doutes, de craintes, de secrets de fabrication et d’orgueil local que l’histoire du dôme se mua en une parabole de l’ingéniosité florentine, en un mythe fondateur de la Renaissance italienne.


Selon les premiers écrits sur le sujet, les perdants faisaient pâle figure. L’un des architectes en lice aurait ainsi proposé de soutenir le dôme par un énorme pilier s’élevant au centre de la cathédrale. Un autre suggéra de le construire en pierre ponce (peut-être en spugna, une roche volcanique poreuse), pour en réduire le poids.

En tout cas, il est certain qu’un autre candidat, un orfèvre de condition modeste, petit de taille et colérique, Filippo Brunelleschi, promit de bâtir non pas un, mais deux dômes, enchâssés l’un les fresques monumentales.

Le chef-d’œuvre de Brunelleschi repose sur deux calottes, l’une étant insérée dans l’autre. Réalisées par Vasari et Zuccari, les scènes du Jugement dernier ornant la coupole intérieure comptent parmi les plus grandes peintures du monde.

Le chef-d’œuvre de Brunelleschi repose sur deux calottes, l’une étant insérée dans l’autre. Réalisées par Vasari et Zuccari, les scènes du Jugement dernier ornant la coupole intérieure comptent parmi les plus grandes peintures du monde. © Dave Yoder

Le chef-d’œuvre de Brunelleschi repose sur deux calottes, l’une étant insérée dans l’autre. Réalisées par Vasari et Zuccari, les scènes du Jugement dernier ornant la coupole intérieure comptent parmi les plus grandes peintures du monde. © Dave Yoder

Dans l’autre, et sans le secours d’échafaudages coûteux. Mais, craignant qu’un concurrent ne lui vole ses idées, il refusait d’expliquer comment il accomplirait cet exploit. Son entêtement mena à une grande dispute avec les maîtres d’ouvrage, qui le firent expulser de l’assemblée par deux fois, le taxant d’être « un bouffon et un bavard ».

Le concept mystérieux de Brunelleschi avait néanmoins piqué leur imagination – peut-être savaient-ils déjà que ce bouffon jacasseur était un génie. Enfant, durant son apprentissage d’orfèvre, il avait appris le dessin et la peinture, la gravure sur bois, la sculpture, le sertissage, le niellage, l’émaillage.

Il avait ensuite étudié l’optique et bricolé sans fin avec des roues, des engrenages et des poids en mouvement, fabriquant nombre d’horloges ingénieuses. Brunelleschi avait résolu à lui seul les règles de la perspective linéaire en appliquant ses connaissances théoriques et mécaniques à l’observation du monde naturel.

Il venait également de passer plusieurs années à Rome pour mesurer et dessiner les monuments antiques, notant leurs secrets de façon codée.

En 1419, les maîtres d’ouvrage rencontrèrent Brunelleschi plusieurs fois, lui soutirant davantage de détails sur son projet. Ils commencèrent à entrevoir à quel point celui-ci était brillant – mais risqué. Son dôme consisterait en deux coques concentriques. Visible de l’intérieur de la cathédrale, la coupole serait abritée dans une calotte externe plus grande et plus élevée.

Mais le tout risquait de se fendre ou de s’effondrer, à cause de la poussée latérale produite par le poids d’une si grande structure. Afin de répondre à cette « contrainte circonférentielle », Brunelleschi voulait relier les murs avec des chaînages en pierre, en fer et en bois – comme le cerclage d’un tonneau.

Il élèverait les 17 m initiaux en pierre, affirmait-il, après quoi il continuerait avec des matériaux plus légers, de la pierre ponce ou de la brique.

Il assura aussi que le projet était réalisable sans les échafaudages au sol conventionnels. Ces économies sur le bois et le travail, au moins pour les premiers 21 m, furent accueillies avec soulagement. Ensuite, tout dépendrait de la façon dont les choses se passeraient « car, lors de la construction, seule l’expérience pratique nous apprendra ce qu’il faut faire ensuite ».

En 1420, les commanditaires acceptèrent de faire de Filippo Brunelleschi le provveditore, le maître d’œuvre du projet. Mais ils ajoutèrent une réserve de taille. Ces commerçants et banquiers à la tête froide croyaient aux vertus de la concurrence pour contrôler la qualité, et ils firent appel à Lorenzo Ghiberti, un confrère orfèvre de Brunelleschi, comme codirecteur.

Le globe en cuivre doré d’origine fut dessiné, fondu et installé au sommet du dôme entre 1466 et 1471, après le décès de Brunelleschi. La foudre le détruisit vers 1600. Un système moderne de paratonnerre protège le globe actuel. © Dave yoder

Le globe en cuivre doré d’origine fut dessiné, fondu et installé au sommet du dôme entre 1466 et 1471, après le décès de Brunelleschi. La foudre le détruisit vers 1600. Un système moderne de paratonnerre protège le globe actuel. © Dave yoder

Les deux hommes étaient rivaux depuis 1401. Ils avaient alors tous les deux concouru pour une autre commande prestigieuse, les nouvelles portes en bronze du baptistère florentin. Ghiberti l’avait emporté (et, bien plus tard, un Michel-Ange éperdu d’admiration devait parler d’une de ces réalisations de Ghiberti comme de la « porte du Paradis »).

Ghiberti était alors l’artiste le plus illustre, le mieux introduit politiquement de Florence. Et voilà Brunelleschi, dont le projet de dôme avait été accepté sans réserve, forcé de travailler côte à côte avec un ennemi dont l’immense succès lui était insupportable. Cette situation engendra nombre de complots et de combines.

C’est dans cette ambiance orageuse que débute l’édification d’Il Cupolone (« la grande coupole »), projet colossal dont l’avancement, lors des seize années suivantes, sera le cœur de l’existence de la ville. Les progrès du dôme sont le point de référence de la vie de la cité. On prédit que des événements vont advenir ou on jure de tenir des promesses « avant que le dôme ne soit couvert. »

Son profil arrondi, si différent des lignes anguleuses du style gothique, symbolise la liberté de la république florentine par rapport à la tyrannie milanaise et, plus encore, la libération de la Renaissance qui s’ébauche au regard des contraintes étouffantes du Moyen Âge.

Le premier problème à résoudre est purement technique : aucun mécanisme de levier ne peut soulever et manœuvrer aussi haut au-dessus du sol les matériaux monstrueusement lourds avec lesquels il faut travailler.

C’est ici que Brunelleschi se surpasse. Il invente un palan à trois vitesses, muni d’un système complexe d’engrenages, de poulies, de vis et d’arbres mécaniques, actionné par une seule paire de bœufs tournant une barre en bois.

L’engin utilise une corde spéciale de 183 m de long et de plus de 450 kg, fabriquée sur mesure à Pise par des charpentiers de marine. Il comporte un système d’embrayage révolutionnaire qui permet de changer de direction sans que les bœufs aient à se retourner.

Par la suite, Brunelleschi fabrique d’autres machines novatrices. Dont le Castello. Cette grue de près de 20 m, avec une série de contrepoids et de vis à main, déplace les charges latéralement une fois qu’elles ont été hissées à la hauteur voulue.

Les monte-charges de Brunelleschi sont si en avance sur leur temps qu’ils demeureront inégalés jusqu’à la révolution industrielle. Ils fascineront des générations d’artistes et d’inventeurs, dont un certain Léonard, de la ville toscane voisine de Vinci, dont les carnets de croquis nous montrent comment ils sont conçus.

Une fois réuni son kit d’outils indispensables, Brunelleschi dessine le dôme selon une série d’innovations techniques éblouissantes. Son plan en double coque débouche sur une structure bien plus légère et élevée que n’aurait été un dôme solide de la même taille.

Il insère dans la texture du dôme des rangées de briques en chevrons, une technique peu connue avant lui, qui confère plus de solidité à sa structure. Et Brunelleschi passe de plus en plus de temps sur le chantier au fil des années de construction.

Il contrôle la production de briques de dimensions variées et suit la fourniture de pierre et de marbre de premier choix issus des carrières. Il règne sur une armée de maçons, de tailleurs de pierre, de charpentiers, de forgerons, de plombiers, de tonneliers, de porteurs d’eau et d’autres artisans encore.

Quand un détail épineux de la construction laisse ceux-ci perplexes, nous raconte un biographe, Brunelleschi exécute un m

Il prend particulièrement soin de ses ouvriers, pour s’assurer à la fois de leur sécurité et que le dôme progresse à la vitesse voulue. Il fait couper leur vin à l’eau pour préserver leurs réflexes quand ils travaillent en hauteur (cette disposition sera révoquée sous la pression d’ouvriers mécontents).

Il ordonne l’ajout de parapets sur les plateformes suspendues pour empêcher les ouvriers de tomber ou de regarder en bas depuis la hauteur vertigineuse du dôme.

Brunelleschi peut aussi être un maître très dur, selon la légende populaire. Un jour, les maçons se mettent en grève pour réclamer une augmentation. On raconte que Brunelleschi fait venir des briseurs de grève de Lombardie.

Il ne s’en sépare pas avant que les maçons ne reviennent, chapeau bas, acceptant de reprendre le travail avec un salaire diminué.

Il doit aussi affronter des adversaires haut placés, menés par Lorenzo Ghiberti, l’intrigant en chef. Un biographe de Brunelleschi relate une histoire amusante sur la façon dont celui-ci finit par déjouer Ghiberti.

Le dôme se reflète Via dei Servi, à quelques centaines de mètres au nord-est de la cathédrale qui vit éclore la Renaissance et fut son terrain d’expérimentation. © Dave Yoder

Le dôme se reflète Via dei Servi, à quelques centaines de mètres au nord-est de la cathédrale qui vit éclore la Renaissance et fut son terrain d’expérimentation. © Dave Yoder

À l’été 1423, juste avant la pose d’un chaînage en bois autour du dôme, Brunelleschi s’alite subitement : il se plaint de terribles douleurs au côté. Quand les charpentiers et les maçons, un peu perdus, demandent comment positionner les énormes poutres en châtaignier composant la chaîne, il délègue le travail à son rival.

Mais Ghiberti n’aura le temps d’installer que quelques poutres. Brunelleschi se rétablit comme par miracle, retourne sur le chantier et déclare le travail tellement mal fait qu’il doit être détruit et repris.

Brunelleschi dirige lui-même ces réparations, pestant tout du long auprès de ses commanditaires que son codirecteur ne mérite pas son salaire.

Même si l’histoire sent l’hagiographie, des archives de la fin 1423 désignent bien Brunelleschi comme le seul « inventeur et directeur du dôme ». Plus tard, son salaire s’élèvera à 100 florins par an, celui de Ghiberti stagnant aux 36 florins qu’ils touchaient tous les deux au départ.

Mais ce dernier ne s’avoue pas vaincu. Vers 1426, son assistant, l’architecte Giovanni da Prato, envoie aux commanditaires une grande page de vélin, encore conservée aux Archives nationales de Florence : une critique détaillée et illustrée du travail de Brunelleschi.

Il proclame que celui-ci, par « ignorance et présomption », a dévié des plans originaux du dôme, qui est par là même « abîmé et menacé de ruine ».

Giovanni da Prato rédige également une violente attaque contre Brunelleschi, en forme de sonnet. Dans ce poème, Brunelleschi est appelé un « puits d’ignorance sombre et profond » et une « bête malheureuse et stupide » dont les plans sont voués à l’échec.

Si ces derniers réussissent, promet Giovanni non sans légèreté, il se tuera. Brunelleschi réplique avec un sonnet de sa veine, tout aussi caustique, enjoignant à Giovanni de détruire ses poèmes, « sauf à devenir ridicule quand on dansera de joie, célébrant ce qu’il pense aujourd’hui être impossible ».

odèle en cire ou en argile, ou bien il sculpte un navet pour illustrer ses souhaits.

Il faudra encore des années de lutte et de doute avant que Brunelleschi et ses ouvriers ne fêtent leur victoire. En 1429, des fissures apparaissent dans l’extrémité orientale de la nef de la cathédrale, à côté du dôme.

Brunelleschi doit renforcer les murs avec des barres de fer. Et, en 1434, peut-être à l’instigation de Ghiberti, Brunelleschi est emprisonné pour une brou- tille concernant des cotisations corporatives impayées. Il est relâché peu après.

Le dôme poursuit son ascension vers le ciel, au rythme moyen de 30 cm par mois. Le 25 mars 1436, jour de l’Annonciation, le pape Eugène IV et une assemblée d’évêques et de cardinaux consacrent la cathédrale enfin achevée, au son des cloches et des vivats des Florentins.

Dix ans plus tard, un autre groupe de célébrités posera la pierre angulaire du lanternon, la structure décorative en marbre conçue par Brunelleschi pour couronner son chef-d’œuvre.

Avec ses arcs brisés et ses espaces verticaux angulaires, la cathédrale de Florence est surtout de style gothique. Brunelleschi rompit avec cette esthétique pour bâtir le dôme. © Dave Yoder

Avec ses arcs brisés et ses espaces verticaux angulaires, la cathédrale de Florence est surtout de style gothique. Brunelleschi rompit avec cette esthétique pour bâtir le dôme. © Dave Yoder

Brunelleschi meurt peu après, le 15 avril 1446, apparemment d’une maladie soudaine. À ses obsèques, il est vêtu de lin blanc sur un catafalque entouré de cierges, fixant de ses yeux vides la coupole qu’il a construite brique par brique et vers où s’élèvent la fumée des cierges et les chants funèbres.

Il est inhumé dans la crypte de la cathédrale ; une plaque commémorative placée non loin loue son « intelligence divine ». C’est un immense honneur.

Avant lui, seules quelques personnes (dont un saint) ont été enterrées dans la crypte – les architectes étant considérés la plupart du temps comme de simples artisans. Par son génie, son talent de meneur et sa ténacité, Filippo Brunelleschi a élevé les artistes véritables au rang de créateurs sublimes, dignes de louanges éternelles aux côtés des saints.

Une image qui dominera toute la Renaissance. En fait, Brunelleschi a ouvert la voie aux révolutions culturelles et sociales de la Renaissance grâce à sa complexe synthèse d’inspirations et d’analyses, à sa façon audacieuse de revisiter le passé classique à l’aune des besoins et des aspirations du présent.

Une fois terminée, Santa Maria del Fiore sera décorée par des artistes comme Donatello, Paolo Uccello et Luca della Robbia. Ainsi, la cathédrale est à la fois le lieu d’éclosion et le terrain d’expérimentation de la Renaissance.

Le dôme de Brunelleschi s’élève encore au-dessus de la mer de tuiles rouges des toits florentins, lui aussi coiffé de terre cuite et avec ses proportions harmonieuses, telle une déesse grecque simplement vêtue.

Il est imposant mais flotte étrangement en l’air; ses nervures de marbre blanc qui montent vers son sommet ressemblent aux cordages retenant un Zeppelin à la Terre. À sa façon, Brunelleschi a réussi à traduire le sentiment de la liberté dans la pierre, célébrant pour toujours le ciel de Florence dans une incarnation élevée de l’esprit humain.

Tom Mueller

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